Renault nommera un directeur général par intérim dès le 15 juillet 2025
Dans une annonce qui fait vibrer l’industrie automobile, Renault a confirmé la nomination imminente d’un directeur général par intérim à compter du 15 juillet 2025. Ce choix intervient alors que le constructeur français s’apprête à tourner la page de l’ère Luca de Meo, parti rejoindre le groupe Kering, propriétaire de Gucci, laissant un vide stratégique au sommet du groupe.
Le rôle temporaire confié à ce dirigeant dit “neutre” marque un tournant essentiel dans la gestion du constructeur, qui doit assurer la continuité tout en préparant la relève. Ce directeur général intérimaire aura pour mission principale de stabiliser l’entreprise en attendant la désignation officielle du successeur de Luca de Meo.

Un intérim court avant la prise de fonction définitive
Selon les statuts rigoureux de Renault, aucun vide ne peut subsister au poste de directeur général. La nomination du directeur général par intérim pourrait donc être de courte durée, le processus de recrutement pour le successeur se poursuivant activement. Ce cadre de transition doit garantir que tous les aspects stratégiques, notamment vis-à-vis des alliances avec Nissan et Mitsubishi Motors, restent maîtrisés.
- Maintien des relations clés dans l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi
- Supervision des marques du groupe dont Alpine, Dacia et Renault
- Gestion en attendant la fin définitive du recrutement
Ce mandat intérimaire semble nécessaire pour répondre à l’urgence tout en évitant tout remaniement brusque impactant l’influence du Groupe Renault dans l’industrie automobile européenne.
Trois candidats sérieux pour succéder à Luca de Meo
Le processus de sélection révèle un face-à-face entre trois profils de haut vol, chacun apportant une expertise stratégique pour piloter le constructeur dans une période clé :
- Denis Le Vot, directeur général de Dacia, familier du groupe depuis 1990, fort d’une compréhension profonde du réseau commercial Renault.
- Maxime Picat, ancien directeur général de Stellantis Europe, dont l’expérience externe pourrait impulser un nouveau souffle.
- François Provost, directeur des achats, partenariats et affaires publiques de Renault, avec une connaissance pointue des enjeux internes.
Si plusieurs analystes et experts stratégiques penchent pour Denis Le Vot, salué pour sa capacité à prendre la relève tout en assurant la cohérence avec la trajectoire impulsée par Luca de Meo, la décision finale n’est pas encore tombée. Par ailleurs, le conseil d’administration a écarté Jean-Dominique Sénard, pourtant très impliqué, en raison de la limite d’âge de 65 ans applicable au poste de directeur général.
Focus sur Denis Le Vot, favori interne
Entré chez Renault il y a plus de trente ans, Denis Le Vot possède un profil idéal alliant expérience terrain et gestion d’une filiale clé, Dacia. Sa nomination pourrait non seulement garantir la continuité du projet stratégique engagé, mais aussi renforcer des liens forts avec les autres marques du groupe comme Alpine et la nouvelle dynamique autour de Peugeot, Citroën et DS Automobiles dans le paysage européen. Son management prône également un dialogue social renforcé, élément crucial dans la stabilité des effectifs Renault.
- Connaissance en profondeur des valeurs et stratégies Renault
- Capacité éprouvée à conduire une marque populaire en Europe
- Vision à moyen terme pour la transformation électrique et digitale du groupe
Les enjeux stratégiques attendus pour le futur directeur général
Le nouveau patron de Renault aura la lourde tâche de piloter un groupe engagé dans une transformation profonde, générée par :
- L’intensification de la compétition dans le secteur renouvelable par les acteurs comme Polestar et Volvo
- Le recentrage sur la mobilité électrique et la connectivité embarquée
- La consolidation des alliances avec Nissan et Mitsubishi Motors
- La gestion optimale des investissements dans les sites industriels et la formation, dans un contexte de réduction des émissions de CO2
Ces défis s’inscrivent également dans un contexte économique incertain, nécessitant des adaptations rapides, notamment dans la chaîne d’approvisionnement, un domaine où l’expertise de François Provost pourrait être un atout. Pour suivre les perspectives de ce marché, on peut aussi lire les derniers développements liés à la stratégie commerciale de Peugeot et l’évolution des véhicules utilitaires Mercedes Vans, qui influencent indirectement l’écosystème automobile français.
En attendant cette nouvelle étape, Renault s’appuie sur un conseil d’administration solide pour orchestrer cette transition sans heurts, faisant suite à des annonces et réorganisations récentes détaillées dans l’organigramme européen de la maison-mère.




